À Pala, chef-lieu du Mayo Kebbi Ouest, l’Association des Enfants de la Rue (AER), basée au quartier Yatelim dans le troisième arrondissement, tire la sonnette d’alarme. Engagée depuis plusieurs années dans l’accompagnement des enfants abandonnés ou livrés à eux-mêmes, l’organisation peine aujourd’hui à répondre aux besoins croissants de ces jeunes vulnérables.
Selon son président, Diksou Boniface, l’AER survit essentiellement grâce aux cotisations de quelques bonnes volontés. « Mais cela reste insuffisant, surtout que certains enfants accueillis ont déjà l’âge d’aller à l’école », confie-t-il. Pour entrer en contact avec ces enfants, souvent livrés à la rue, il faut gagner leur confiance en partageant un moment de vie avec eux. Un défi d’autant plus complexe que beaucoup consomment des substances nocives comme la colle ou le tramadol.
À cette précarité s’ajoute une alimentation déficiente, source de maladies récurrentes. « Ces enfants sont mal nourris et leur santé en souffre gravement », déplore le responsable de l’AER. L’association ambitionne d’obtenir un local adapté pour offrir aux jeunes une formation dans divers domaines, mais faute de moyens, le projet reste en suspens.
En 2025, l’AER a déjà accueilli 22 enfants, sans pouvoir assurer leur scolarisation. Face à cette situation, Diksou Boniface lance un appel pressant : « Nous demandons l’appui de toute personne ou institution afin de redonner espoir à ces enfants. »
