La Commission de l’Union africaine (UA) a exprimé, samedi, sa « chaleureuse bienvenue » à la signature du Cadre de Doha pour un Accord global de paix entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et le mouvement AFC/M23. Un développement qualifié de « pas majeur » vers la restauration de la stabilité dans l’est du pays, longtemps meurtri par des décennies de violences armées.
Dans un communiqué officiel, le président de la Commission de l’UA a salué le « courage » et la « volonté politique » dont ont fait preuve les deux parties en acceptant de s’engager dans un processus de dialogue structuré. Le Cadre de Doha, paraphé sous l’égide de l’État du Qatar, constitue une base de référence pour résoudre les causes profondes du conflit, reconstruire la confiance entre les acteurs et enclencher un cycle durable de paix.
La Commission a par ailleurs adressé ses remerciements aux autorités qataries pour leur rôle de facilitateur « constructif » tout au long du processus, ainsi qu’aux États-Unis, cités pour leur accompagnement diplomatique continu.Le communiqué met également en avant l’implication déterminante du président togolais Faure Essozimna Gnassingbé, désigné médiateur de l’UA pour le conflit dans l’est de la RDC. Le rôle du Panel des cinq facilitateurs de l’Union africaine a, lui aussi, été salué comme un maillon essentiel du rapprochement entre les parties.
L’organisation continentale appelle désormais à la mise en œuvre « fidèle et ponctuelle » du Cadre de Doha, notamment à travers la conclusion rapide des six protocoles additionnels prévus. Elle exhorte l’ensemble des parties prenantes, Etat, groupes armés, partenaires internationaux et acteurs régionaux à préserver l’esprit de l’accord et à éviter tout acte susceptible de compromettre les avancées obtenues.
Réaffirmant son engagement indéfectible, l’Union africaine assure qu’elle continuera d’appuyer activement le processus de Doha et la « piste de Washington », deux initiatives parallèles visant à asseoir une paix durable dans la région des Grands Lacs.
Pour l’UA, cet accord pourrait marquer une étape décisive dans la quête d’une stabilité durable en RDC et dans l’ensemble du bassin des Grands Lacs, où les enjeux sécuritaires se mêlent aux défis de développement et de réconciliation.




