Abéché a accueilli ce matin un atelier crucial consacré à la restitution des résultats du diagnostic initial sur la lutte contre la déforestation, une étape déterminante dans le déploiement du projet d’accroissement de l’accès à l’énergie au Tchad, financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par l’Agence nationale de la Grande Muraille Verte. La session a été présidée par Ilyas Haroun Matar, premier secrétaire de séance du Conseil provincial du Ouaddaï, qui a rappelé l’urgence de consolider les efforts nationaux face à la dégradation accélérée des écosystèmes.
Portée conjointement par les ministères en charge de l’Environnement et de l’Eau et de l’Énergie, la rencontre visait à partager les conclusions du diagnostic environnemental et à affiner la planification des interventions sur les sites prioritaires. « Cette démarche s’inscrit parfaitement dans la vision des plus hautes autorités, résolument engagées pour une gestion durable de l’environnement », a souligné Matar dans son allocution d’ouverture, estimant que le projet constitue un levier central contre la déforestation et la désertification.
Présentant les résultats de mission, Alexis Ramadji a mis en lumière les constats préoccupants relevés dans les provinces du Ouaddaï, du Sila et du Wadi Fira. Deux facteurs majeurs expliquent la dégradation continue des forêts : l’avancée naturelle du désert amplifiée par les variations climatiques, et la pression démographique croissante entraînant une surexploitation des ressources ligneuses. Comprendre ces dynamiques, a-t-il insisté, est essentiel pour orienter les futures actions de restauration et de gestion durable.
Les participants ont plaidé pour une implication plus forte des communautés locales, afin de garantir l’efficacité et la pérennité des mesures envisagées. Cet atelier marque ainsi une étape stratégique dans la construction d’une réponse collective visant à renforcer la résilience écologique des zones les plus exposées.




