En mission de terrain depuis mercredi dernier à Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddaï, le Ministre de l’Eau et de l’Énergie, Passalé Kanabé Marcelin, a tenu une importante rencontre ce samedi 14 juin 2025 avec les forces vives de la province. C’est dans la grande salle du Gouvernorat que les échanges ont eu lieu, en présence du Secrétaire général de la province, Abakar Hissein Diguimi, du maire de la ville, Dr Abdelmamoud Adam Yaya, ainsi que des responsables des entreprises impliquées dans les travaux hydrauliques en cours.
Cette séance a permis au ministre de dresser un bilan de ses activités de suivi des ouvrages hydrauliques, entamées depuis son arrivée dans la ville. Il a notamment évoqué la réception provisoire de deux châteaux d’eau, les visites des sites de Bithea, de Dabanair 1 et 2, de la station AFP SAN à Moura, du château de 500m³, de la base ainsi que du chantier de raccordement de BATIMAT.

Selon les chiffres avancés, la ville d’Abéché enregistre aujourd’hui une production journalière avoisinant les 16 500 m³ d’eau potable, marquant ainsi une amélioration notable de l’approvisionnement. Le ministre s’est félicité de cette avancée, tout en restant ferme sur la suite : « Des sanctions seront prises contre toutes les entreprises qui font du surplace, sapant ainsi les efforts du gouvernement et la politique du Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno », a-t-il averti.
Sur un ton à la fois ferme et moraliste, Passalé Kanabé Marcelin a rappelé l’importance de l’eau comme ressource vitale : « Nous sommes des croyants, musulmans ou chrétiens. L’eau est sacrée. Il ne doit pas y avoir de business ni de désordre autour de cette ressource. »
Concernant la fourniture d’énergie, le ton était plus préoccupé. Le ministre a reconnu les difficultés persistantes dans la ville d’Abéché. Il a pointé du doigt l’inefficacité de la société INNOVENT, censée produire 5 MW mais qui, depuis le 1er juin, n’a fourni aucune quantité d’électricité.
Pour répondre à l’engagement présidentiel d’atteindre une capacité de 10 MW dans la ville, le ministre a instruit ses services techniques à se tourner vers d’autres opérateurs pour accélérer le processus. « Nous devons agir vite. Il en va du bien-être des populations et de la crédibilité de l’État », a-t-il conclu.