Le parti Les Transformateurs est monté au créneau ce week-end après une nouvelle tragédie survenue dans le village d’Oregomel, dans la province du Mayo-Kebbi Ouest. Ce drame, survenu dans un contexte de violences récurrentes, vient s’ajouter à ceux récemment enregistrés à Mandakao (Logone Occidental) et Molou (Ouaddaï), et suscite une vive émotion à travers le pays.
Dans un communiqué signé de son Secrétaire Général, Dr Tog-Yembi Nagornang, la formation politique exprime sa consternation face à ce qu’elle qualifie d’ »inhumanité » répétée. Le parti présente ses condoléances aux familles endeuillées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés, tout en appelant à l’amélioration du plateau technique des hôpitaux locaux.
Mais au-delà des mots de compassion, Les Transformateurs s’indignent contre le silence et l’inaction qu’ils estiment coupables des autorités face à la recrudescence des tueries. Ils pointent du doigt une « dérive autoritaire » du ministre de la Sécurité publique, dont les récentes déclarations rappellent, selon eux, des propos similaires tenus en 2022, à Sarh, lorsqu’il dirigeait la province du Moyen-Chari.
Ces prises de parole sont, selon le parti, porteuses d’un grave danger : elles constitueraient « un permis de tuer » en ouvrant la voie à des exécutions extrajudiciaires. Les Transformateurs appellent ainsi à une prise de responsabilité urgente des autorités, avec pour priorité absolue la protection des citoyens.
Le communiqué se clôt sur un appel solennel à l’unité nationale, à la solidarité et à la vigilance du peuple tchadien, seules garanties, selon le parti, d’une stabilité et d’une paix durable dans un pays meurtri par les conflits.
