Le Premier ministre du Burkina Faso, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a lancé un appel appuyé à la communauté internationale pour « sortir du narratif complaisant » vis-à-vis des groupes armés terroristes et désigner clairement leurs parrains.
Lors d’une audience tenue mardi à New York avec la secrétaire générale adjointe de l’ONU, Amina Mohamed, le chef du gouvernement burkinabè a rappelé « les nombreux efforts consentis par le peuple, sous le leadership du président Ibrahim Traoré », aussi bien dans la lutte contre le terrorisme que dans le domaine du développement.
M. Ouédraogo a critiqué certaines institutions qui, selon lui, « caressent les terroristes dans le sens du poil » en les qualifiant de groupes armés non étatiques. Il a insisté sur la nécessité de « sortir du narratif qui consiste à éviter de citer les parrains du terrorisme », estimant que « de nombreux pays font du terrorisme un outil d’asservissement des peuples tout en revenant à la tribune de l’ONU pour parler de paix ».
Le Premier ministre a soutenu que tant que ces parrains ne sont pas nommés, « les terroristes continueront leurs forfaits ».
Relations avec l’ONU
Sur le plan diplomatique, M. Ouédraogo est revenu sur la décision récente de Ouagadougou de déclarer persona non grata la représentante résidente du système onusien au Burkina Faso. Il a néanmoins affirmé que son pays « restait disposé à coopérer avec l’ONU », à condition que celle-ci « demeure dans une posture d’accompagnement respectueuse des priorités nationales ».
« Tant que l’organisation restera dans une posture respectueuse, nous demeurerons ouverts à un partenariat franc et transparent », a-t-il assuré.
Ouverture au dialogue
Le Premier ministre a également proposé une visite officielle d’Amina Mohamed au Burkina Faso, initiative saluée par la responsable onusienne. Cette dernière a mis l’accent sur l’importance du dialogue comme levier essentiel pour consolider la paix et la stabilité dans la région.