Nigeria : cinq fidèles tués et plusieurs enlevés lors d’une attaque contre une église à Ekiti

Un nouveau drame endeuille l’ouest du Nigeria. Cinq fidèles ont été tués dimanche matin lors d’une attaque menée par un groupe de bandits contre une église de la ville d’Ekiti, dans l’État de Kwara. Selon des informations rapportées par le journal The Nation, une vingtaine d’assaillants lourdement armés ont fait irruption en pleine messe avant d’ouvrir le feu de manière indiscriminée sur l’assemblée.

Une attaque d’une violence extrême

Les assaillants ont surgi alors que les fidèles étaient réunis pour la prière matinale. D’après des témoins cités par la presse locale, ils ont immédiatement semé la panique en tirant à bout portant. Cinq personnes ont perdu la vie sur place. Après la fusillade, les criminels ont procédé à l’enlèvement de plusieurs fidèles, emmenés de force vers une destination encore inconnue.

Les forces de sécurité nigérianes ont lancé des opérations de recherche, mais aucun détail n’avait encore filtré au moment de la publication.

Les enlèvements, un fléau récurrent au Nigeria

Les attaques contre des civils, notamment dans les églises, les écoles et les villages reculés, sont devenues fréquentes dans plusieurs régions du Nigeria. Les groupes armés, qualifiés localement de bandits, procèdent régulièrement à des enlèvements dans le but d’obtenir des rançons.

Ce phénomène rappelle tragiquement l’enlèvement de masse survenu le 14 avril 2014, lorsque 276 adolescentes avaient été kidnappées dans un internat à Chibok, dans l’État de Borno. Plus de dix ans après, certaines de ces jeunes filles manquent toujours à l’appel, malgré les efforts des autorités et de la communauté internationale.

Boko Haram, une menace persistante depuis 2002

Nombre de ces enlèvements sont attribués au groupe jihadiste Boko Haram, né en 2002 dans l’État de Borno. L’organisation, qui cherche à renverser le gouvernement nigérian pour instaurer un régime fondé sur sa propre interprétation de l’islam, a considérablement intensifié ses actions armées depuis 2009.

Attaques contre des lieux de culte, massacres de villages, embuscades contre l’armée ou encore rapts de civils : Boko Haram et ses factions dissidentes continuent de semer la terreur dans le nord et l’ouest du pays.

Une population traumatisée, des autorités sous pression

Face à la multiplication des violences, les populations locales vivent dans la peur permanente. Les autorités, quant à elles, peinent à endiguer ce fléau malgré les multiples opérations militaires lancées au fil des années.

L’attaque d’Ekiti vient ainsi rappeler la fragilité sécuritaire qui persiste dans plusieurs régions du Nigeria et la nécessité pour le gouvernement de renforcer la protection des civils, en particulier dans les zones rurales souvent laissées à elles-mêmes.


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