Le gouvernement nigérien a annoncé une série de onze nouvelles taxes destinées à renforcer les recettes publiques et à consolider le budget de l’État. Parmi ces mesures figure une « contribution mensuelle à l’effort de guerre », inscrite dans un contexte marqué par les défis sécuritaires persistants auxquels le pays est confronté.
Selon les détails communiqués, ces prélèvements s’appliqueront à divers secteurs, y compris les organisations non gouvernementales (ONG) et les associations nigériennes. Les montants varient entre 10 000 et 100 000 francs CFA, selon la nature et la taille des structures concernées.
Les autorités expliquent que ces mesures visent à « soutenir la souveraineté économique du Niger » et à « garantir le financement des priorités nationales », notamment dans les domaines de la sécurité, de la santé et du développement communautaire.
Cependant, l’annonce a suscité des interrogations au sein de la société civile. Plusieurs acteurs associatifs estiment que ces taxes risquent de fragiliser les ONG locales déjà confrontées à un manque de ressources. D’autres appellent à plus de transparence sur la gestion des fonds issus de cette « contribution à l’effort de guerre », craignant une surcharge fiscale pour les structures à but non lucratif.
Malgré ces critiques, le gouvernement affirme que ces taxes s’inscrivent dans une démarche de responsabilité collective face aux besoins du pays. « Chacun doit participer à la consolidation de notre État et à la défense de notre nation », a déclaré un responsable du ministère des Finances, justifiant l’élargissement de la base fiscale à de nouveaux acteurs économiques et associatifs.
Ce train de mesures fiscales marque une nouvelle étape dans la politique économique du Niger, engagée depuis le changement de régime, pour accroître l’autonomie budgétaire du pays et réduire sa dépendance à l’aide extérieure. Reste à savoir si cette approche parviendra à concilier les impératifs de sécurité nationale avec la préservation du tissu social et associatif.




