Le général Abdourahamane Tiani, chef de l’État nigérien et président de la Confédération des États du Sahel (AES), a accusé l’Occident, et plus particulièrement la France, de mener une guerre indirecte contre l’alliance sahélienne. Selon lui, cette offensive passerait par des réseaux secrets, des groupes armés et le soutien de certains pays de la région.
Dans une déclaration officielle, Tiani a affirmé que deux cellules françaises seraient actuellement actives dans la région. La première, pilotée par Jean-Marie Bockel, aurait pour mission de contrer l’influence grandissante des pays sahéliens sur la scène diplomatique et géopolitique. La seconde, appelée « cellule Sahel de l’Élysée » et coordonnée par le diplomate Christophe Guilhou, mobiliserait les services de renseignement français (DGSE), des diplomates, ainsi que des acteurs de la Francophonie, avec le soutien de financements qu’il qualifie d’illimités.
Le général nigérien a également mis en cause plusieurs pays voisins. Il accuse le Bénin d’abriter des groupes armés dans le nord de son territoire, facilitant des incursions vers le Niger. Le Nigeria est pour sa part accusé d’avoir accueilli les troupes françaises expulsées du territoire nigérien et de leur apporter un soutien logistique.
Tiani évoque aussi une réunion secrète qui se serait tenue en mars 2025. Cette rencontre aurait, selon ses informations, rassemblé des représentants occidentaux, ainsi que des membres de Boko Haram et de Daech, dans le but de coordonner une action contre l’AES à travers une stratégie de guerre indirecte.
Aucune preuve concrète n’a été présentée pour appuyer ces accusations, mais elles s’inscrivent dans un climat de rupture entre les pays de l’AES et les anciennes puissances coloniales. La Confédération du Sahel, fondée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, prône désormais une politique de souveraineté et de diversification de ses alliances, en particulier avec la Russie.