C’est un nouveau souffle pour la mobilité urbaine à N’Djamena. Le gouvernement tchadien, à travers le ministère des Infrastructures, a lancé officiellement hier les travaux de réhabilitation de trois artères stratégiques de la capitale. Ce chantier, attendu de longue date, vise à redonner à ces axes un niveau de praticabilité conforme aux besoins d’une ville en pleine croissance.
C’est en présence du Ministre des Infrastructures, Amir Idriss Kourda, et du Maire de la ville, Senoussi Hassana Abdoulaye, que les engins de chantier ont été déployés pour marquer le début d’un projet ambitieux de rénovation urbaine. Trois avenues emblématiques sont concernées :
- L’Avenue Charles De Gaulle, entre la Grande Mosquée et le Rond-Point Dembé ;
- L’Avenue Félix Malloum, du Marché à Mil jusqu’au Canal de Bétail ;
- L’Avenue du 10 Octobre, reliant le Rond-Point Dembé au Rond-Point Gazelle.
Ces axes, longtemps laissés à l’abandon, ont subi l’effet combiné de l’usure du temps, d’un trafic croissant et surtout des inondations récurrentes qui fragilisent leur structure. Le lancement de ces travaux marque ainsi une volonté des autorités de renforcer les infrastructures urbaines en amont de la prochaine saison des pluies.
Un chantier en deux phases
Le projet est structuré en deux étapes. La première phase, qui s’exécute en urgence avant les grandes pluies, cible les points les plus critiques. Elle prévoit notamment la création de caniveaux pour faciliter l’évacuation des eaux, une mesure cruciale pour limiter les dégâts liés aux inondations.
La deuxième phase, programmée après la saison pluvieuse, sera plus globale. Elle comprendra le renforcement de la chaussée, la construction de trottoirs pour sécuriser les piétons, ainsi que l’installation d’un éclairage public moderne, dans un souci de sécurité et d’esthétique.
Des entreprises nationales mobilisées
Pour mener à bien ce projet, deux groupements d’entreprises ont été sélectionnés : SOLVET–PROBAT–ROUTE–GEMIA et S3C. Ces consortiums auront la tâche de redonner à ces avenues leur vitalité d’antan, dans le respect des normes techniques et environnementales.
Un signal fort pour les habitants
Au-delà de l’aspect technique, ce chantier envoie un signal fort à la population de N’Djamena. Dans une ville où les bouchons, les nids-de-poule et les inondations font partie du quotidien, la réhabilitation des grandes artères est perçue comme une réponse concrète à des revendications anciennes. C’est aussi un pas vers une meilleure planification urbaine.
Si le défi reste de respecter les délais et garantir la qualité des travaux, l’espoir renaît chez les riverains et les usagers de la route. Les prochaines semaines seront déterminantes pour jauger la capacité des autorités et des entreprises à transformer cette promesse en réalité.