Deux drames en l’espace de 24 heures. Deux vies perdues, plusieurs familles brisées. À N’Djamena, l’insécurité routière causée par la circulation incontrôlée des poids lourds atteint un niveau alarmant, ravivant les appels à des mesures urgentes et concrètes de la part des autorités.
Dans une tribune poignante publiée sur les réseaux sociaux, le citoyen Ousman Abbas témoigne d’une scène traumatisante à laquelle il a assisté en se rendant au travail. À 7h39, un camion gros porteur a percuté un motocycliste sous ses yeux. « Un choc brutal, une vie fauchée », écrit-il. Moins de 24 heures plus tard, un autre accident mortel endeuille la capitale : une mère et son enfant sont écrasés dans des circonstances similaires.
Face à cette recrudescence des accidents, le silence des autorités est perçu comme une abdication. « Le ministère des Transports, la Police nationale et la Mairie ont failli », dénonce Ousman Abbas, pointant du doigt l’absence de régulation des poids lourds en zone urbaine. Pour lui, laisser ces engins circuler à toute heure, sans contrôle ni réglementation stricte, revient à « sacrifier la vie des plus vulnérables ».
N’Djamena endeuillée par les poids lourds : la colère monte face à l’inaction des autorités
Ce cri d’alarme rejoint celui de nombreux citoyens qui exigent désormais plus que des discours : une politique claire de restriction des horaires de circulation des camions, un renforcement des contrôles routiers et une responsabilisation des transporteurs. Tant que ces mesures tardent, les routes de N’Djamena continueront à semer la mort.