À N’Djamena, les conditions dans lesquelles les femmes écoulent leurs légumes sur les marchés inquiètent plus d’un. Posés à même le sol, parfois en plein milieu de la chaussée, ces produits exposent les consommateurs à des risques sanitaires grandissants, alors que le choléra plane déjà sur la capitale et dans plusieurs provinces.
Assises sur le bitume ou dans la poussière, les vendeuses disposent leurs légumes sans précaution, certains étant directement au contact de la boue ou étalés sur le goudron brûlant. Dans cette précarité, elles poursuivent pourtant leurs activités quotidiennes, souvent sans mesurer l’ampleur du danger que représente une telle pratique pour la santé publique. Devenue ordinaire, cette façon de vendre expose la population à de graves maladies hydriques, dont le choléra qui sévit déjà dans certaines régions du pays.
« C’est insalubre et dangereux pour les consommateurs », déplore un client rencontré sur place, préférant garder l’anonymat. Si les marchés constituent des lieux vitaux d’approvisionnement pour les habitants, ils risquent de se transformer en véritables foyers de contamination si rien n’est fait.
Face à cette situation, la nécessité d’agir devient pressante. Sensibiliser les vendeuses aux règles élémentaires d’hygiène et mettre en place des mesures concrètes pour encadrer ce commerce informel apparaissent comme des urgences. La balle est désormais dans le camp des autorités municipales et sanitaires, appelées à conjuguer sensibilisation et solutions pratiques afin d’assainir les marchés et de protéger durablement la santé des citoyens.




