N’Djamena| Curage des caniveaux à N’Djamena : le Ministre Mahamat Assileck Halata mobilise les entreprises pour prévenir les inondations

À l’approche imminente de la saison des pluies, le Ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mahamatt Assileck Halata, a convoqué ce mercredi une réunion stratégique avec les chefs d’entreprise en charge des travaux de curage des caniveaux dans la capitale tchadienne.
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À l’approche imminente de la saison des pluies, le Ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mahamatt Assileck Halata, a convoqué ce mercredi une réunion stratégique avec les chefs d’entreprise en charge des travaux de curage des caniveaux dans la capitale tchadienne.

L’objectif de cette rencontre, tenue dans un climat de concertation franche, était de faire un point d’étape sur l’état d’avancement des opérations en cours, tout en identifiant les défis logistiques, techniques et humains qui entravent leur bon déroulement. « Il ne s’agit pas seulement de curer les caniveaux, mais de le faire efficacement, avec une réelle anticipation des risques d’inondation », a insisté le ministre devant ses interlocuteurs.

Depuis plusieurs années, N’Djamena fait face à des inondations récurrentes, conséquence directe de l’engorgement des caniveaux et de l’urbanisation anarchique. Les autorités veulent donc éviter à tout prix une répétition des épisodes passés, souvent dramatiques pour les populations riveraines. Le curage des caniveaux apparaît dès lors comme un impératif de santé publique et un enjeu d’aménagement prioritaire.

Au cours des échanges, plusieurs entrepreneurs ont soulevé des difficultés rencontrées sur le terrain, notamment l’insuffisance d’équipements adaptés, le manque de sensibilisation des habitants et l’accumulation de déchets non biodégradables qui compliquent les travaux. En réponse, le ministre a appelé à une meilleure coordination entre les services techniques de l’État, les collectivités territoriales et les prestataires privés. Il a également évoqué l’importance de l’implication citoyenne : « Chacun a un rôle à jouer, y compris les habitants, dans la préservation de notre cadre de vie. »

Cette réunion marque ainsi une étape importante dans le renforcement des synergies pour une gestion urbaine plus proactive. Le ministère a promis de poursuivre ces consultations techniques afin d’assurer un suivi rigoureux des interventions engagées et de veiller à leur impact réel sur le terrain.

Enjeux multiples

Au-delà de la gestion des eaux pluviales, ce chantier de curage soulève des enjeux plus larges, liés à la gouvernance urbaine, à l’environnement et à la salubrité. Dans un contexte où la capitale connaît une croissance démographique rapide, la maîtrise des infrastructures de drainage devient un test pour la résilience urbaine.

Le ministère a par ailleurs annoncé qu’un rapport d’évaluation sera publié à la mi-juin pour informer l’opinion sur le niveau de préparation de la ville. Une transparence saluée par les organisations de la société civile, qui réclament depuis plusieurs années un suivi public de ces projets structurants.

Vers une nouvelle culture de l’entretien urbain ?

En associant les entreprises privées à une logique de partenariat renforcé, le gouvernement semble vouloir poser les bases d’un nouveau modèle de gestion urbaine. « Il faut sortir de la logique d’urgence pour aller vers une culture de l’entretien régulier et planifié », a conclu Mahamat Assileck Halata.

Les semaines à venir seront décisives pour juger de l’efficacité de ces engagements. Mais pour l’heure, les autorités espèrent que cette mobilisation collective permettra d’éviter le pire, là où la pluie ne fait pas de cadeaux.

Constant Danimbe
Constant Danimbe
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