La Wildlife Conservation Society (WCS), organisation non gouvernementale internationale (ONGI) de droit américain, se distingue par son engagement dans la protection et la valorisation de la faune et de la flore. Son action au Tchad s’étend aux domaines de la conservation de la biodiversité, de la gestion forestière, de la pêche et de l’aquaculture, ainsi qu’à des secteurs connexes tels que l’aménagement du territoire, l’agriculture durable et la régulation des flux transhumants. La WCS considère les écosystèmes naturels comme des patrimoines nationaux inestimables devant être protégés et valorisés afin de favoriser un développement durable, garant de la paix et de la coexistence harmonieuse des communautés.
Lors d’un atelier consacré à la conservation, le Directeur Pays de la WCS a rappelé les missions fondamentales de l’organisation et a souligné le cadre juridique qui régit son action au Tchad.
Présente dans le pays depuis 2022, la WCS opère en vertu de deux textes fondateurs :
👉🏽 Le protocole de coopération du 22 février 2022, signé avec le gouvernement tchadien, qui établit son existence légale en tant qu’organisation non gouvernementale internationale (ONGI) opérant sur le territoire national.
👉🏽 L’accord-cadre de partenariat du 27 février 2023, conclu avec le Ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable (MEPDD), définissant les orientations stratégiques et méthodologiques régissant la mise en œuvre de ses programmes de conservation.
Ce dernier texte encadre notamment la conception, l’exécution et le suivi-évaluation des projets environnementaux menés sous l’égide de la WCS.
Dans le cadre de ce partenariat institutionnel, la WCS et le MEPDD ont identifié la mise en place d’un accord de partenariat public-privé (PPP) pour la gestion du parc national de Manda comme une priorité stratégique. Cette initiative a donné lieu à des études préliminaires approfondies, portant à la fois sur les dimensions environnementales et socio-économiques du site. À l’issue de ces travaux préparatoires, un projet d’accord a été élaboré et soumis en août 2024 au Ministre de l’Environnement. Toutefois, ce document demeure en attente de validation officielle.
Face aux rumeurs suggérant que la WCS aurait obtenu cet accord depuis plus de deux ans, le Directeur Pays a opposé un démenti catégorique, dénonçant avec vigueur la désinformation entourant ce dossier. Il a, par ailleurs, exhorté les autorités compétentes à accélérer l’examen et la signature de l’accord, précisant qu’en l’absence de cette validation formelle, la WCS demeure dans l’impossibilité d’entamer ses activités de gestion et de conservation du parc national de Manda.
Le Directeur Pays a tenu à rappeler que, d’un point de vue légal, un parc national relève du domaine forestier de l’État, à la différence des forêts administrées par les collectivités décentralisées ou les communautés locales. En conséquence, aucune entité, aussi spécialisée soit-elle, ne peut intervenir dans un parc national sans un accord explicite du Ministère de l’Environnement, qui en assure la gestion au nom de l’État. Si la participation des communautés riveraines à la préservation de ces espaces protégés est vivement encouragée, la décision finale quant à leur gestion demeure une prérogative souveraine de l’État tchadien.
Dans cette attente, la WCS demeure résolument engagée en faveur de la préservation du parc national de Manda, un site d’une importance capitale pour la biodiversité et le développement durable de la province du Moyen-Chari.