Moïssala : Quand la gouvernance communale se heurte à des divisions internes et des solutions envisagées

La commune de Moïssala, dans le département du Barh-Sara, fait face à des dysfonctionnements internes au sein de son conseil municipal, composé de 18 élus depuis décembre 2024. Une analyse critique du Secrétaire Général du Réseau des Associations des Jeunes du Mandoul met en lumière des rivalités politiques, un désengagement de plusieurs conseillers et une centralisation des activités sur une minorité d’élus, freinant la réalisation des projets de développement local.

La commune de Moïssala, dans le département du Barh-Sara, fait face à des dysfonctionnements internes au sein de son conseil municipal, composé de 18 élus depuis décembre 2024. Une analyse critique du Secrétaire Général du Réseau des Associations des Jeunes du Mandoul met en lumière des rivalités politiques, un désengagement de plusieurs conseillers et une centralisation des activités sur une minorité d’élus, freinant la réalisation des projets de développement local.

Selon cette évaluation, la principale difficulté réside dans des rivalités politiques persistantes, qui ont laissé derrière elles un climat de compétition malsaine et des tentatives de sabotage. La compétence et l’engagement de certains conseillers sont également pointés du doigt : des tâches élémentaires, comme l’identification des boutiques locales, ne sont pas exécutées, traduisant soit un manque de formation, soit un désintérêt pour le service public.

La majorité des initiatives visibles repose sur quatre membres du bureau exécutif le Maire, la Maire adjointe, le Secrétaire général de séance et son adjoint, tandis que d’autres élus restent spectateurs passifs. Certains conseillers semblent motivés davantage par le prestige de leur fonction que par la mission citoyenne qui leur incombe.

Pour remédier à cette situation, le Secrétaire Général propose six axes de recommandations pratiques :

1. Renforcement de la cohésion et de l’esprit collectif : organiser des séances régulières de dialogue entre conseillers et adopter une charte d’éthique et de déontologie pour prévenir les comportements de sabotage.

2. Formation et renforcement des capacités : initier des formations pratiques en gouvernance locale et gestion administrative, avec l’appui technique de la tutelle administrative et d’ONG partenaires.

3. Répartition claire des responsabilités et suivi rigoureux : établir une feuille de route pour chaque conseiller et mettre en place un mécanisme de suivi-évaluation interne avec des rapports mensuels.

4. Valorisation des conseillers actifs et responsabilisation des passifs : reconnaître publiquement les conseillers impliqués et imposer des comptes rendus réguliers pour les autres afin de réduire le désengagement.

5. Mobilisation communautaire et transparence : associer la population aux projets communaux et rendre publics projets, financements et résultats pour renforcer la redevabilité.

6. Mise en place d’une vision de développement local partagée : élaborer un plan communal de développement et encourager la recherche d’idées innovantes adaptées au contexte local.

Selon cette analyse, la mise en œuvre de ces mesures permettra de réduire les conflits internes, renforcer l’efficacité collective, responsabiliser chaque conseiller et remettre la commune de Moïssala sur une trajectoire de développement durable.

Les habitants de Moïssala et les acteurs locaux attendent désormais que ces recommandations soient prises au sérieux afin de restaurer une gouvernance inclusive et efficace, tournée vers l’intérêt général et le développement de la commune.

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