La Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) a exprimé ce mardi son inquiétude face à la persistance de certaines pratiques médiatiques jugées contraires aux principes déontologiques du journalisme. Dans un communiqué publié ce 30 avril 2025, l’institution regrette que des organes de presse continuent de diffuser des images de personnes présentées comme délinquants présumés, sans respecter les dispositions prévues par la loi ni les règles professionnelles.
Malgré les nombreuses formations dispensées et les rappels à l’ordre déjà effectués, certains médias s’obstinent à publier des images de personnes interpellées, parfois encore sous le coup de la présomption d’innocence. « La HAMA constate avec regret que certains médias continuent de diffuser des images de présumés délinquants, présentés par les forces de défense et de sécurité ou pas, sans prendre des dispositions professionnelles », souligne le communiqué.
L’institution appelle à un strict respect des droits fondamentaux, notamment le principe de la présomption d’innocence, inscrit dans les textes légaux et les normes éthiques du métier de journaliste. Elle rappelle que toute personne poursuivie pour un crime ou un délit demeure innocente tant qu’un jugement définitif ne l’a pas déclarée coupable. De ce fait, la diffusion de son image doit obéir à un cadre juridique rigoureux.
La HAMA exhorte ainsi les professionnels des médias à redoubler de vigilance et à faire preuve de responsabilité dans le traitement de l’information judiciaire. Elle invite les rédactions à mettre en pratique les enseignements reçus lors des sessions de formation sur la déontologie, afin d’éviter tout préjudice irréversible à la réputation de personnes non encore jugées.
Par cet appel, la HAMA entend réaffirmer sa mission de veille au respect de l’éthique et de la légalité dans l’espace médiatique tchadien.
