La Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) a exprimé son indignation après l’interpellation et la détention de deux journalistes à N’Djaména, le 26 juillet 2025, alors qu’ils exerçaient leur profession. Cette action a eu lieu sur ordre du maire du 5e arrondissement de la ville, après une rencontre avec la presse durant un séminaire national sur la décentralisation.
Dans un communiqué officiel publié le 28 juillet 2025, la HAMA a fermement condamné cette interpellation, soulignant que les journalistes doivent bénéficier d’une protection adéquate pour exercer librement leur travail. La présidente de la HAMA, Mme Halime Assadya Ali, a rappelé l’importance de garantir l’accès des journalistes aux informations et aux sources pertinentes, dans le respect du Code d’éthique et de déontologie du journalisme.
L’autorité a également mis en avant les droits des journalistes, notamment celui d’enquêter librement sur des sujets d’intérêt public, et a rappelé que toute restriction sur la liberté de circulation, la sécurité personnelle et l’accès aux sources d’information est contraire aux principes constitutionnels. En ce sens, la HAMA a rappelé aux autorités publiques leur devoir de protéger les journalistes dans l’exercice de leur métier.
Cette prise de position de la HAMA survient quelques jours après un séminaire national auquel elle a participé, soulignant les défis actuels pour le journalisme au Tchad et l’importance d’une information libre et indépendante pour une démocratie solide. Le communiqué a également appelé les autorités à respecter la liberté de la presse, et à veiller à ce que les journalistes puissent travailler dans des conditions sécuritaires optimales.
Les autorités tchadiennes sont invitées à respecter et protéger la liberté d’information, un principe fondamental pour une société démocratique et pluraliste.
