Médias| Du HCC à la HAMA : Moustapha Ali Alifeï retrace 30 ans de régulation des médias au Tchad

Dans une salle comble réunissant universitaires, responsables d’institutions et professionnels des médias, l’ancien président du Haut Conseil de la Communication (HCC), l’Ambassadeur Moustapha Ali Alifeï, a prononcé une leçon inaugurale marquante à l’ouverture du colloque international sur la lutte contre les discours de haine, couplé au 30e anniversaire de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA). Intitulée « Du HCC à la HAMA : regard rétrospectif sur 30 ans de régulation », son intervention a dressé un panorama lucide de l’évolution médiatique au Tchad, depuis la création du HCC en 1994 jusqu’aux bouleversements engendrés par l’ère numérique.

Dans une salle comble réunissant universitaires, responsables d’institutions et professionnels des médias, l’ancien président du Haut Conseil de la Communication (HCC), l’Ambassadeur Moustapha Ali Alifeï, a prononcé une leçon inaugurale marquante à l’ouverture du colloque international sur la lutte contre les discours de haine, couplé au 30e anniversaire de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA). Intitulée « Du HCC à la HAMA : regard rétrospectif sur 30 ans de régulation », son intervention a dressé un panorama lucide de l’évolution médiatique au Tchad, depuis la création du HCC en 1994 jusqu’aux bouleversements engendrés par l’ère numérique.

Rappelant les combats menés pour le pluralisme et la liberté de presse à la faveur de la Conférence nationale souveraine de 1993, Moustapha Ali Alifeï a souligné que la régulation est née d’une volonté politique mais aussi des revendications de journalistes regroupés au sein de l’Union des Journalistes Tchadiens. De la presse écrite dominée par quelques hebdomadaires aux dizaines de journaux en ligne, des radios communautaires aux télévisions locales, il a montré comment l’espace médiatique tchadien s’est progressivement diversifié et démocratisé.

Cependant, a-t-il averti, cette expansion s’accompagne de nouveaux périls : fragmentation de l’information, montée en puissance des réseaux sociaux, désinformation virale et discours de haine. Face à ces mutations, l’ancien président du HCC a insisté sur la nécessité d’une régulation anticipative et concertée. Il a notamment plaidé pour une synergie entre la HAMA, l’ARCEP et l’ANSICE afin de mieux encadrer l’espace numérique et protéger la cohésion sociale.

En rendant hommage aux pionniers du journalisme tchadien et aux bâtisseurs de la régulation, Moustapha Ali Alifeï a lancé un appel vibrant à la responsabilité collective. « La régulation, a-t-il affirmé, ne doit pas seulement suivre les technologies : elle doit anticiper les défis pour préserver à la fois la liberté d’expression et l’unité nationale ».

Constant Danimbe
Constant Danimbe
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