Une scène digne d’un film dramatique s’est produite la semaine dernière à Djibao Mbaïla, localité située à une dizaine de kilomètres au nord de Pala, dans la province du Mayo-Kebbi Ouest. Une femme aurait tenté de tuer sa coépouse en la précipitant dans un puits à ciel ouvert, au cœur d’une querelle conjugale alimentée par la jalousie.
Selon des témoins, la victime avait accompagné sa coépouse au point d’eau pour l’aider à puiser de l’eau. Alors qu’elle remplissait un seau, sa compagne aurait profité d’un moment d’inattention pour la pousser violemment dans le puits. Les cris de détresse de la victime ont alerté des passants, qui sont intervenus rapidement pour la secourir.
Pensant avoir commis l’irréparable, la présumée coupable serait rentrée précipitamment chez elle afin de dissimuler son acte. Mais après plusieurs interrogations de son mari et de voisins qui les avaient vues partir ensemble, elle a fini par avouer les faits. D’après ses propres déclarations, la tentative de meurtre serait motivée par la jalousie : son mari aurait accordé davantage d’attention à la plus jeune épouse.
Heureusement, la victime a été sauvée grâce à l’intervention de riverains ayant utilisé une technique traditionnelle pour la remonter du puits. Les familles concernées ont préféré régler l’affaire à l’amiable, sans passer par la brigade ni les autorités locales. La présumée agresseuse aurait été remise à sa propre famille pour y être disciplinée.
Les habitants de Djibao Mbaïla, encore sous le choc, affirment qu’un tel acte n’avait jamais été enregistré dans leur localité. L’incident relance toutefois les discussions sur la montée des violences intrafamiliales dans certaines zones rurales du Tchad, souvent liées à la polygamie et à la rivalité conjugale.




