Dans la ville de Pala, l’art se conjugue avec entrepreneuriat grâce à Ngarnang Koularambaye Michael, artiste confirmé et président de la section locale du Collectif des Artistes Tchadiens (CAT). Formé en 2005 au Centre Tchadien des Arts Plastiques (CTAP) de N’Djamena, il a choisi de mettre son talent au service de l’autonomie et de l’emploi des jeunes.
Dans son atelier situé au quartier Yatelim, Ngarnang façonne une diversité d’objets allant des cercueils aux meubles utilitaires tels que bancs, tables et chaises. Au-delà de la création, il a fait de son espace un lieu de transmission de savoir-faire, accueillant et formant des jeunes désireux de s’initier aux métiers manuels. « Avoir un métier, c’est être indépendant et autonome », insiste-t-il.Cependant, son parcours n’est pas exempt de défis. L’approvisionnement en matériel reste difficile et les coûts de production peinent à s’aligner avec des clients souvent en quête de prix bas. À cela s’ajoutent les contraintes liées à l’électricité, qui perturbent la régularité de son travail.
Malgré ces obstacles, l’artiste ne renonce pas à sa vision : encourager la jeunesse à s’éloigner de la facilité. « Seul le travail libère l’homme », rappelle-t-il, lançant un appel aux autorités et aux personnes de bonne volonté pour soutenir les initiatives locales en faveur de l’emploi et de la formation.
À travers son engagement, Ngarnang Koularambaye Michael illustre l’importance de l’artisanat et de la créativité comme levier de développement socio-économique dans une région où l’accès aux opportunités reste limité.
