C’est un drame national qui secoue profondément le pays : cinq enfants ont perdu la vie ce matin, victimes de l’effondrement d’une salle de classe à Pala, dans le Mayo-Kebbi Ouest. Ce tragique accident, survenu dans une école construite sans normes de sécurité, a déclenché une vive réaction de l’opposant politique Max Kemkoye, qui a dénoncé avec ferveur l’insouciance et le mépris des autorités tchadiennes envers la sécurité des enfants.
Dans une déclaration publique, Max Kemkoye a exprimé son indignation face à la situation alarmante de l’éducation au Tchad. Selon lui, cet accident est la manifestation cruelle d’un système éducatif totalement délaissé par les autorités. « Comment peut-on envoyer nos enfants à l’école pour qu’ils meurent dans des salles de classe construites sans aucune exigence technique ? Nous ne pouvons pas continuer à accepter ce déni de responsabilité. Le gouvernement doit rendre des comptes, » a-t-il déclaré avec une émotion palpable.
Le drame a eu lieu dans une école dont les infrastructures sont loin de répondre aux normes minimales de sécurité. Comme l’a souligné Kemkoye, il est inacceptable qu’au 21ème siècle, des enfants soient encore contraints de s’asseoir sur le sol ou sur des briques dans des bâtiments faits de matériaux de fortune, comme de la terre battue ou de la paille. « Dans d’autres pays, ces bâtiments seraient impensables. Ici, on parle de la vie de nos enfants. Mais pour ce pouvoir, il semble que seules deux choses comptent : la sécurité du pouvoir et le traitement des fonctionnaires. Tout le reste, c’est la négligence totale, » a-t-il ajouté.
L’opposant a aussi souligné que cet incident n’était pas un fait isolé, mais le reflet d’une longue tradition de négligence de la part des gouvernants et des élus. « Les enfants du Mayo Kebbi Ouest, dont les parents sont principalement des électeurs et des citoyens ordinaires, payent de leur vie le mépris de ceux qui ont fait carrière en leur nom. Ils ne peuvent pas fréquenter les écoles de renom et sont condamnés à une mort certaine dans des établissements insalubres et précaires. »
Dans son discours, Kemkoye a dénoncé la réaction prévisible des autorités. « Demain, nous assisterons certainement à des visites en hélicoptère, des discours larmoyants et des promesses vides. Ils feront des rapports, des photos, et tout reviendra à la normale. Mais les enfants morts, eux, ne reviendront pas, » a-t-il prédit avec amertume.
L’opposant a lancé une pétition nationale pour que plus jamais une école ne soit construite sans normes de sécurité et d’exigence technique. « Les enfants tchadiens ne doivent plus être tués par des salles de classe. Le gouvernement doit porter publiquement la responsabilité morale de ce drame et assumer tous les préjudices causés. »
Pour Max Kemkoye, il ne s’agit pas seulement d’un drame individuel, mais d’une question de responsabilité nationale. « Nous devons exiger des comptes. Ce n’est pas seulement une tragédie, c’est une question de dignité humaine. Il est temps que les autorités prennent enfin leurs responsabilités et mettent fin à ce cycle de négligence. Il est temps que l’éducation des enfants tchadiens cesse d’être une priorité négligée. »
Ce drame à Pala met en lumière une réalité accablante pour le système éducatif tchadien, et l’appel de Max Kemkoye semble être un cri du cœur pour tous ceux qui espèrent un changement profond dans la manière dont les enfants du Tchad sont éduqués et protégés.