Le projet de gazoduc africain atlantique, reliant le Nigeria au Maroc, franchit une nouvelle étape avec l’annonce d’une possible extension jusqu’à Dakhla, au Sahara occidental. La ministre marocaine de la Transition énergétique, Leila Benali, a récemment confirmé les progrès du chantier et souligné le rôle stratégique que pourrait jouer cette ville côtière dans le déploiement de cette infrastructure énergétique continentale.
Ce méga-projet, long de plus de 5 000 kilomètres, vise à transporter le gaz nigérian à travers plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest jusqu’au Maroc, en vue d’une connexion future au réseau énergétique européen. Selon les autorités marocaines, l’extension jusqu’à Dakhla renforcerait non seulement la sécurité énergétique de la région, mais aussi son intégration dans les grandes dynamiques économiques africaines.
« Dakhla constitue un hub stratégique qui permettra d’optimiser la distribution régionale de l’énergie et de favoriser le développement industriel local », a déclaré Leila Benali, soulignant également l’impact potentiel du projet en matière de création d’emplois et de coopération Sud-Sud.
Porté par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le gazoduc est perçu comme un levier majeur pour la transition énergétique du continent. Toutefois, des questions persistent, notamment sur les enjeux environnementaux, le financement et les implications géopolitiques, notamment en ce qui concerne le statut contesté du Sahara occidental.
Alors que le projet entre dans une phase de concrétisation, cette nouvelle annonce marque une volonté claire du Maroc d’ancrer Dakhla au cœur des grandes infrastructures énergétiques africaines.