Mali–Maroc : des chauffeurs marocains enlevés par des terroristes relâchés

Enlevés en janvier dernier par des combattants affiliés au groupe terroriste État islamique, plusieurs chauffeurs marocains ont retrouvé la liberté grâce à une coopération sécuritaire discrète mais efficace entre le Maroc et le Mali. Leur libération a été confirmée le 4 août 2025 à travers des images diffusées par la télévision nationale malienne, montrant les ex-otages en présence du président de la transition, Assimi Goïta.

Les chauffeurs, au nombre de plusieurs, ainsi que trois camions de transport, avaient disparu il y a plusieurs mois à la frontière entre le Burkina Faso et le Niger, une zone particulièrement instable, marquée par la présence de groupes jihadistes armés et d’un climat sécuritaire très dégradé. L’identité exacte des ravisseurs n’a pas été rendue publique, mais les autorités les attribuent à des combattants liés à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS).

D’après l’agence de presse Reuters, la libération des chauffeurs marocains, intervenue le 3 août, est le résultat d’une coordination étroite entre les services de sécurité et de renseignement maliens et marocains. Cette opération souligne la solidité des relations bilatérales entre Bamako et Rabat en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale.

L’apparition publique des chauffeurs en compagnie du président Assimi Goïta a été perçue comme un geste politique fort, traduisant la volonté des autorités maliennes de montrer leur efficacité dans la gestion des crises sécuritaires, tout en renforçant leur image sur la scène internationale. Le Maroc, pour sa part, n’a pas encore officiellement commenté l’affaire, mais des sources proches du gouvernement à Rabat saluent la « coopération exemplaire » avec les autorités de transition maliennes.

Cet incident rappelle l’extrême vulnérabilité des routes commerciales qui traversent la bande sahélo-saharienne, où les transporteurs sont souvent confrontés à des risques élevés, notamment dans les zones frontalières peu sécurisées. Il souligne également l’importance croissante des alliances régionales en matière de sécurité, face à la menace persistante du terrorisme.

Selon des analystes, cette coopération entre le Mali et le Maroc pourrait ouvrir la voie à un renforcement des partenariats stratégiques dans le domaine du renseignement et de la lutte contre les réseaux jihadistes, dans un contexte où les puissances régionales cherchent à prendre davantage le contrôle des réponses sécuritaires sur le continent.

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