Une nouvelle vague de mobilisation citoyenne a traversé la capitale malienne ce vendredi, alors que des centaines de personnes ont manifesté contre la volonté apparente des autorités de dissoudre les partis politiques. À l’appel d’une large coalition regroupant près d’une centaine de formations, les protestataires ont exprimé leur rejet de cette mesure perçue comme un recul démocratique.
Rassemblés dans les rues de Bamako, les manifestants ont scandé des slogans en faveur de la démocratie et exigé le respect des engagements pris par les autorités de transition. Parmi leurs revendications phares : la fin de la transition militaire d’ici au 31 décembre 2025 et l’organisation rapide d’élections pour un retour à l’ordre constitutionnel.
Cette démonstration de force intervient dans un contexte de tension croissante entre les forces politiques et les autorités de transition dirigées par les militaires depuis le coup d’État d’août 2020. Le projet de dissolution des partis, bien qu’encore non acté officiellement, alimente les inquiétudes sur un éventuel durcissement du régime.
La coalition, à l’origine de la mobilisation, a appelé la communauté internationale à rester vigilante face à ce qu’elle considère comme une dérive autoritaire. Elle exhorte également les citoyens maliens à rester mobilisés pour défendre les acquis démocratiques du pays.
Le gouvernement de transition, pour sa part, n’a pas encore réagi officiellement à cette manifestation.