Le président de la Transition malienne, Assimi Goïta, a franchi un nouveau cap dans la réorganisation du paysage politique national. Un décret présidentiel, publié sur le site officiel du gouvernement, abroge la loi régissant les statuts des partis politiques au Mali.
Ce texte encadrait jusqu’ici les bases morales et juridiques des partis politiques, définissant les règles relatives à leur création, leur fonctionnement ainsi que leur financement. En supprimant cette loi, les autorités ouvrent la voie à une éventuelle dissolution des partis politiques encore en activité, selon l’Agence France-Presse (AFP).
Cette décision intervient après la suspension, en avril, de toutes les activités des partis politiques et des associations à caractère politique. Le gouvernement de transition avait alors invoqué des « raisons de maintien de l’ordre public » pour justifier cette mesure.
Ce tournant marque une nouvelle étape dans la transition dirigée par les militaires au pouvoir depuis le coup d’État d’août 2020. Il soulève toutefois de nombreuses interrogations quant à l’avenir du pluralisme politique et du processus démocratique au Mali.