Le président du Parti Tchad Uni, Mahamat Zene Chérif, a réaffirmé ce lundi la posture intransigeante de sa formation face aux autorités de la transition. Dans une déclaration ferme, il a annoncé le refus de participer à la communication convoquée ce soir par la Présidence de la République, dénonçant une « manœuvre dilatoire et infructueuse ».
« Le Parti Tchad Uni, fidèle à sa position de principe depuis le début de la transition, décline l’invitation de la Présidence », a déclaré Mahamat Zene Chérif. Pour l’ancien chef de la diplomatie tchadienne, aujourd’hui figure de proue d’une opposition résolue, il n’est pas question de cautionner ce qu’il perçoit comme une tentative de légitimer un processus qu’il juge illusoire.
Depuis la mise en place de la transition, Mahamat Zene Chérif s’est imposé comme l’un des rares leaders politiques à adopter une ligne de rupture totale, dénonçant un dialogue faussé et une absence de volonté réelle d’aboutir à un changement démocratique. « Notre combat est d’unir et de servir le Tchad à travers une vraie démocratie », rappelle-t-il avec insistance, martelant une vision claire : celle d’un Tchad réconcilié avec ses institutions et son peuple.
En refusant de prendre part aux consultations de ce jour, le président du Parti Tchad Uni envoie un message fort. Il se place en contre-pouvoir assumé face à une transition qu’il juge discréditée, et tente de rallier autour de lui les forces politiques et citoyennes désabusées par les promesses non tenues.
Reste à savoir si cette stratégie d’opposition frontale lui permettra de cristalliser un véritable élan populaire ou si elle le maintiendra en marge du jeu institutionnel, dans un paysage politique en pleine recomposition.
