Coup de tonnerre politique à Antananarivo. Ce 14 octobre 2025, l’Assemblée nationale malgache a voté, à une écrasante majorité de 130 voix sur 161, la destitution du président Andry Rajoelina. Cette décision intervient quelques heures seulement après que le chef de l’État a annoncé la dissolution de la Chambre basse, plongeant le pays dans une crise institutionnelle sans précédent.
Les députés, réunis en session extraordinaire, ont justifié leur vote par ce qu’ils qualifient de « violation de la Constitution » et de « dérive autoritaire » du pouvoir exécutif. Selon plusieurs observateurs politiques, ce duel entre les deux institutions traduit un profond malaise politique, nourri par des tensions persistantes entre l’exécutif et le Parlement depuis plusieurs mois.
Du côté du palais d’Iavoloha, aucune réaction officielle n’a encore été publiée. Toutefois, la décision de l’Assemblée risque de raviver la polarisation politique et d’attiser la contestation dans un contexte déjà marqué par une forte instabilité.
À ce stade, l’avenir institutionnel du pays reste incertain : la Haute Cour constitutionnelle devra trancher sur la validité des deux décisions, dissolution et destitution qui se contredisent frontalement. Un nouvel épisode qui pourrait redessiner l’équilibre du pouvoir à Madagascar.
