Lutte contre la torture : la CNDH renforce les capacités des forces de sécurité

La Sous-commission prévention de la torture de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a organisé, ce jeudi 8 mai 2025 au CEFOD de N’Djamena, une journée d’information et d’échanges à l’intention des commandants de brigades urbaines et des commissaires de la police de sécurité publique.

Cette initiative vise à renforcer les capacités techniques des forces de sécurité sur les instruments juridiques de protection des droits de l’Homme, en particulier ceux relatifs à la prévention et à la lutte contre la torture, afin de réduire les cas de violations dans les unités d’enquêtes préliminaires.

Ouvrant les travaux, le président de la CNDH, M. Belngar Larmé Laguerre, a salué la participation active des responsables des forces de l’ordre, malgré un calendrier chargé. Il a exprimé sa satisfaction quant à l’établissement d’une synergie d’action entre la CNDH à travers sa sous-commission chargée de la prévention de la torture et les forces de sécurité, « auxiliaires de justice » dont le rôle est capital dans le respect des droits fondamentaux.

« Cette satisfaction est doublée de l’espoir de voir les unités d’enquête préliminaire, commissariats et brigades de gendarmerie accorder une attention accrue à l’intégrité physique et morale des personnes placées sous leur garde », a-t-il déclaré.M. Belngar a rappelé que le Tchad, en tant qu’État de droit, a adhéré à plusieurs instruments juridiques internationaux et régionaux relatifs à la protection des droits de l’Homme, notamment :

– la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948,

– le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966,

– la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples de 1981,

– et la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants de 1984, ratifiée par le Tchad le 9 juin 1995.

Il a également lancé un appel pressant à l’endroit des responsables présents, les invitant à prêter une oreille attentive aux plaintes récurrentes de citoyens dénonçant des abus, parfois mortels, commis au sein des unités d’enquête. « Ces cas entachent l’image de nos institutions et minent la confiance des citoyens en la justice », a-t-il averti.

La CNDH entend poursuivre ces sessions d’information et de sensibilisation, gage d’un État plus respectueux des droits humains et des principes de justice.

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