Le président de la République du Tchad a annoncé ce jeudi avoir instruit son gouvernement de suspendre l’octroi de visas aux citoyens des États-Unis. Cette décision, prise au nom du principe de réciprocité, marque une réponse directe aux restrictions imposées par Washington ou à une attitude jugée inamicale envers le Tchad.
« Le Tchad n’a ni des avions à offrir, ni des milliards de dollars à donner, mais le Tchad a sa dignité et sa fierté », a déclaré le chef de l’État, dans un ton ferme et assumé.
Sans en détailler les causes précises, cette déclaration s’inscrit dans un contexte diplomatique tendu. Elle semble viser à réaffirmer la souveraineté du pays face aux décisions jugées unilatérales de certaines puissances partenaires. Par ce geste fort, N’Djamena affiche clairement sa volonté d’être traité avec respect et sur un pied d’égalité dans ses relations internationales.
Les autorités tchadiennes n’ont pour l’heure donné aucune indication sur la durée de la mesure ni sur les éventuelles discussions en cours avec les États-Unis. Washington n’a pas encore réagi officiellement.
Cette suspension de visas pourrait avoir des implications dans les relations bilatérales, notamment en matière de coopération diplomatique et sécuritaire. Mais au-delà de ses effets pratiques, elle traduit surtout un signal politique : le Tchad entend faire valoir son indépendance et sa dignité sur la scène mondiale.