Le Tchad renforce son implication régionale et internationale dans la gestion des risques climatiques et environnementaux en participant à la 4e Conférence ministérielle du Système régional intégré d’alerte précoce multirisque de la région afro-asiatique (RIMES). La rencontre, qui réunit plus de 60 pays à Colombo, marque une étape stratégique dans la coordination globale des réponses aux catastrophes naturelles.
Présidée par la Première ministre du Sri Lanka, Madame Harini Amanasuriya, la conférence vise à formaliser les priorités du RIMES à l’horizon 2030. Parmi les participants figurent des représentants d’États membres, d’organisations scientifiques et techniques, de partenaires au développement, ainsi que de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM).
Le Tchad, représenté par M. Dihoulne Laurent, Secrétaire général du ministère en charge de la Météorologie nationale, a plaidé pour une coopération renforcée entre les pays membres, mettant en lumière la vulnérabilité du territoire tchadien face aux aléas climatiques : sécheresse persistante, inondations saisonnières et désertification. Il a exprimé l’adhésion pleine et entière du gouvernement tchadien aux initiatives de RIMES, soulignant leur pertinence dans un contexte sahélien où les populations rurales subissent de plein fouet les effets du changement climatique.
La veille, M. Bianpambé Patallet, Directeur général de l’Agence Nationale de la Météorologie (ANAM), avait pris part au 17e Conseil des directeurs des agences nationales de météorologie, préparant ainsi le terrain pour les délibérations ministérielles.
Créé en 2009, le RIMES s’impose comme un mécanisme stratégique de coopération régionale. Il articule son action autour de cinq piliers : amélioration de l’accès aux données, modélisation climatique, transformation des données en informations utiles, services d’aide à la décision, et sensibilisation communautaire. L’objectif est clair : anticiper pour mieux prévenir.
L’édition 2025 de la conférence se veut décisive. Elle doit notamment adopter le plan directeur RIMES 2026–2030, renforcer l’initiative onusienne « Alerte précoce pour tous », et identifier des instruments financiers durables pour soutenir les services d’alerte demandés par les États membres.
Dans cette dynamique, le Tchad entend consolider ses capacités d’alerte et d’adaptation. La participation active de ses représentants illustre une volonté politique de mieux intégrer les outils scientifiques dans les politiques publiques de prévention des risques.
À l’heure où les catastrophes naturelles deviennent de plus en plus fréquentes et destructrices, le rôle de plateformes comme RIMES devient crucial. Pour le Tchad, il ne s’agit plus seulement d’alerter, mais d’agir en synergie avec d’autres nations partageant les mêmes défis.
