Ce matin, l’hôtel Radisson Blu de N’Djamena a servi de cadre au lancement officiel des activités de l’atelier de validation technique de la feuille de route du processus d’économie circulaire au Tchad. Cet événement d’envergure marque une étape déterminante vers la concrétisation d’un modèle économique durable, en parfaite adéquation avec les engagements nationaux et continentaux en matière d’environnement.
Présidée par Koularambaye koundja Julien, Secrétaire général du ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable, cette rencontre a pour objectif d’examiner minutieusement le document de la feuille de route. Il s’agit d’assurer sa pertinence et son applicabilité au regard des textes réglementaires en vigueur, avant son adoption politique à un niveau supérieur.
L’économie circulaire, un levier stratégique pour le Tchad
L’économie circulaire repose sur un principe fondamental : produire de manière durable en réduisant la consommation des ressources et en limitant la production de déchets. Il s’agit de rompre avec le modèle linéaire du « tout jetable » pour instaurer une approche responsable, fondée sur la réutilisation, le recyclage et la valorisation des matériaux.
Cette initiative s’inscrit pleinement dans la dynamique impulsée par l’Union Africaine, qui a adopté en 2023 un plan continental dédié à l’économie circulaire. Le Tchad, soucieux de s’aligner sur ces orientations, œuvre ainsi à la mise en place d’un cadre stratégique cohérent avec sa législation et ses politiques nationales en matière de développement durable.
Un engagement institutionnel fort et des perspectives prometteuses
Pour Koularambaye koundja Julien, « Favoriser l’économie circulaire comme stratégie de développement représente une opportunité majeure pour le Tchad. Cela permettra au pays de stimuler sa croissance économique tout en respectant les limites planétaires en matière d’émissions de gaz à effet de serre. »
Il souligne également que l’élaboration de cette feuille de route, qui fait l’objet de cet atelier de deux jours, ne se limite pas à un simple exercice technique. Elle ouvre la voie à des financements substantiels qui viendront soutenir des projets innovants en faveur de la transition écologique.
Réunissant une dizaine de participants, dont des experts nationaux et internationaux, des consultants ainsi que des représentants d’institutions de renom telles que la Banque Africaine de Développement (BAD) et la fondation ACEN, cet atelier témoigne d’un engagement collectif en faveur d’une économie plus résiliente et durable pour le Tchad.
À travers cette initiative, le pays pose ainsi les jalons d’un avenir où la préservation des ressources et le développement économique ne sont plus antagonistes, mais complémentaires.