Le monde du septième art vient de perdre l’une de ses figures les plus emblématiques. Le réalisateur malien Souleymane Cissé est décédé ce mercredi 19 février 2025 à Bamako, à l’âge de 84 ans. Sa disparition marque la fin d’une ère pour le cinéma africain, dont il fut l’un des plus illustres ambassadeurs.
Un pionnier du cinéma africain
Né en 1940 à Bamako, Souleymane Cissé s’est imposé comme l’un des cinéastes les plus influents du continent. Son œuvre, profondément ancrée dans les réalités sociales et politiques de l’Afrique, a marqué des générations de spectateurs et inspiré de nombreux réalisateurs.
Il s’est distingué en remportant à deux reprises l’Étalon d’or de Yennenga, la plus haute distinction du FESPACO (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou) :
1979, avec Baara, un drame social abordant les conflits de classes et les conditions de travail au Mali.
1983, avec Finyé, qui traite de la révolte de la jeunesse face aux traditions et aux pouvoirs autoritaires.
Ces récompenses témoignent de son engagement artistique et de son regard critique sur la société africaine.
Un dernier hommage au FESPACO
Avant son décès, Souleymane Cissé était attendu pour présider le jury de la 29ᵉ édition du FESPACO, dans la catégorie « Fiction long métrage ». Ce festival, qui célèbre les talents du cinéma africain, lui rendra sans doute un vibrant hommage lors de cette édition.
Un héritage impérissable
Au-delà de ses distinctions, Souleymane Cissé laisse un legs cinématographique inestimable. Son travail a contribué à faire rayonner le cinéma africain à l’international, tout en ouvrant la voie aux nouvelles générations de réalisateurs.Sa disparition est une grande perte pour l’Afrique et pour le monde du cinéma. Mais ses films, eux, continueront de vivre et d’inspirer.