À l’approche du Festival International Moundang (FINZAM) dans sa 3e édition, prévu à Léré, au sud-ouest du Tchad, un appel retentissant a été lancé par Saleh Kebzabo, fils de Léré et figure politique nationale, invitant les Moundang d’ici et d’ailleurs à se rassembler autour de leur patrimoine commun.
Dans un message empreint d’émotion et de détermination, diffusé le 7 mai, M. Kebzabo a salué l’engouement palpable qui monte sur les réseaux sociaux autour de l’événement. Du Tchad, du Cameroun, du Nigeria et d’ailleurs, les jeunes Moundang, curieux de renouer avec leurs racines, se préparent à faire le déplacement vers Léré. Une dynamique qui témoigne d’une soif de retrouvailles culturelles et identitaires.
Mais l’appel de l’ancien Premier ministre va au-delà de la simple mobilisation festive. Il souligne avec lucidité les défis logistiques et infrastructurels auxquels font face les localités hôtes telles que Léré, Kaélé ou encore Torrock, souvent privées des aménagements de base. Qu’à cela ne tienne : « Nous y serons », affirme-t-il, appelant les participants à ne pas céder au découragement ni aux sirènes de la division.
Dans un contexte où les tensions communautaires ou politiques peuvent surgir en amont d’événements de cette ampleur, le message de Kebzabo se veut rassembleur. Il appelle les Moundang à ne pas se laisser manipuler, rappelant que le FINZAM est avant tout un espace de réconciliation, de fraternité et de rayonnement culturel.
« Aucun mot d’ordre d’où qu’il vienne ne nous empêchera d’aller à Léré », martèle-t-il, dans un cri du cœur qui mêle fierté identitaire et esprit de résilience. L’événement, qui promet d’accueillir une foule nombreuse malgré les conditions parfois précaires, s’annonce comme un moment fort de la vie culturelle et communautaire Moundang.
Alors que les préparatifs battent leur plein, le FINZAM 3 s’impose déjà comme bien plus qu’un festival : un acte de foi envers un héritage partagé, une terre commune et un avenir à construire ensemble.
