Une école d’administration militaire a été inaugurée, mardi 9 juillet, par les armées françaises et gabonaises, dans la base française de Libreville.
Ce « nouveau partenariat » est axé sur la formation en vue de la réduction de la présence française en Afrique. Les armées françaises et gabonaises ont inauguré une école d’administration militaire, mardi. Située dans la base française à Libreville, elle se veut le symbole d’un « nouveau partenariat » de formation, alors que la présence française est en réduction en Afrique. »Ce transfert est une volonté partagée de nos deux présidents qui ont décidé (…) de faire ce camp général de Gaulle un pôle de formation mixte » a déclaré le général Régis Colcombet, directeur de la coopération de sécurité et de défense du ministère français des Affaires Etrangères, lors de la cérémonie d’inauguration de l’Ecole d’administration des forces de défense de Libreville (EAFDL).
Le camp de Gaulle est l’une des dernières bases militaires françaises en Afrique. Elle accueille environ 350 éléments français du Gabon (EFG). Le nombre des EFG devrait, l’an prochain, être réduit à 200. Ils devraient être essentiellement consacrés à la formations des forces de défenses gabonaises, mais aussi d’autres pays africains.
Le site abritera également une académie de protection de l’environnement et des ressources naturelles (APERN) destinée à former des cadres notamment à la lutte contre le braconnage ou le combat dans la jungle.Maintenir un « accès logistique, humain, matériel »
Ces écoles, sous commandement gabonais, illustrent la volonté de la France d’une présence visible moindre en maintenant un accès logistique, humain, matériel à ces pays, tout en renforçant notre action qui réponde (à leurs) aspirations, avait expliqué Jean-Marie Bockel, l’envoyé personnel du président Macron pour l’Afrique, devant les sénateurs mi-mai.
« Nous avons une relation de partenariat de longue durée entre le gouvernement et la France et mérite qu’elle soit revue et adaptée au contexte du jour », a précisé le général Jean Martin Ossima Ndong, secrétaire général du ministère gabonais de la Défense nationale.
Une initiative bien accueillie
Cet engagement a été bien accueilli par les partenaires internationaux du Gabon, après 55 ans de pouvoir dynastique de la famille Bongo.
La France, ancienne puissance coloniale, a essuyé ces dernières années plusieurs revers en Afrique, notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger, où des coups d’État ont porté au pouvoir de nouvelles autorités qui ont remis en cause les liens politiques et militaires avec Paris. Elle y fait face à la concurrence croissante de la Russie, de plus en plus influente en Afrique.