Le président rwandais Paul Kagamé a livré, ce week-end, un message fort lors d’une rencontre avec les officiers des Forces de défense du Rwanda (RDF), de la Police nationale (RNP), du Service correctionnel (RCS) ainsi que d’autres corps en uniforme. Dans un discours teinté de réalisme historique et de fermeté souveraine, il a exhorté les Rwandais à tirer des leçons de leur passé pour consolider leur avenir, sans jamais céder leur dignité.
Rappelant les épreuves traversées par son pays, Kagame a souligné que « l’histoire du Rwanda a été marquée par la douleur et les moments difficiles », mais que malgré tout, « le Rwanda n’a pas disparu ». Une phrase qui sonne comme un appel à la résilience et à la confiance en la capacité des Rwandais à décider par eux-mêmes de leur destin.
Le chef de l’État a dénoncé l’attitude de certains acteurs extérieurs qui, selon lui, veulent se comporter comme s’ils avaient « créé d’autres peuples ». Kagame a réaffirmé avec vigueur que l’aide internationale, si elle est bienvenue, ne saurait remplacer les efforts nationaux ni priver le Rwanda de son droit fondamental à l’autodétermination. « L’aide que nous recevons devrait ajouter à ce que nous avons déjà. Elle ne doit pas se substituer à notre identité ni donner à d’autres le droit de se comporter comme s’ils nous avaient créés », a-t-il insisté.
À travers ce message, le président Kagame a voulu rappeler à la fois aux Rwandais et aux partenaires étrangers que la souveraineté et la dignité du pays ne sont pas négociables. Il a également appelé ses concitoyens à continuer de bâtir un Rwanda fondé sur la responsabilité collective, l’unité nationale et la confiance en ses propres ressources.
Cette intervention, prononcée devant des responsables des forces de sécurité, s’inscrit dans une logique de consolidation des acquis sécuritaires et de renforcement du patriotisme. Elle réaffirme surtout une ligne politique que Paul Kagame n’a cessé de défendre : un Rwanda maître de ses choix, ouvert sur le monde mais ancré dans son indépendance.
