Ce 7 juillet 2025, la « Journée Saba Saba », symbole historique de la lutte pour le multipartisme au Kenya, a donné lieu à une nouvelle vague de manifestations anti-gouvernementales à Nairobi et dans plusieurs autres villes du pays. À l’appel de collectifs citoyens et de jeunes militants, les protestataires ont exprimé leur ras-le-bol face à la pauvreté persistante, la corruption endémique et les violences policières.
Mais la réponse des autorités a été brutale. Encadrées par une présence policière massive, les forces de l’ordre ont tenté d’étouffer toute tentative de rassemblement dans les rues. Le bilan est lourd : selon la Commission nationale kényane des droits humains, au moins dix personnes ont été tuées et vingt-neuf autres blessées au cours de ces affrontements. La police, de son côté, a confirmé l’arrestation de 567 manifestants.
Enracinée dans l’histoire politique du pays, la Journée Saba Saba rappelle la mobilisation populaire de 1990 contre le régime autoritaire de Daniel Arap Moi. Trente-cinq ans plus tard, cette date continue de porter les espoirs et les colères d’une jeunesse kenyane en quête de justice sociale et de gouvernance responsable.