Dans une dynamique de transformation sociale en profondeur, la province du Kanem est le théâtre d’un dialogue communautaire et intergénérationnel inédit, piloté par la Délégation provinciale de la Femme et de la Protection de la Petite Enfance en partenariat avec l’UNICEF. Objectif : mobiliser les leaders traditionnels et religieux contre les pratiques néfastes à l’égard des femmes et des filles.
Répartis sur dix cantons couvrant les trois grands départements du Kanem (Nord, Centre et Ouest), ces échanges franchissent un cap crucial dans la lutte contre les violences basées sur le genre, les mutilations génitales féminines et le décrochage scolaire des filles. Abdelkarim Abakar Moumine, Délégué provincial, insiste sur l’importance de l’implication des figures d’autorité locale : « Ce sont des relais influents dans le changement des mentalités. »
À l’issue des séances, les chefs traditionnels et religieux ont formulé des engagements fermes pour accompagner les efforts du gouvernement dans l’éradication des pratiques nocives. En parallèle, des appuis matériels et financiers ont été remis aux comités locaux de protection de l’enfant afin de soutenir des activités génératrices de revenus, dans une logique d’autonomisation et de résilience communautaire.
Ce processus inclusif s’inscrit dans une vision de long terme, plaçant l’éducation des filles, la protection de l’enfance et la cohésion intergénérationnelle au cœur du développement du Kanem.
