Journée internationale de l’identité 2025 : l’AES trace la voie vers des documents unifiés

La capitale burkinabè a abrité, du 15 au 19 septembre, la 6ᵉ édition de la Journée internationale de l’identité, placée sous le thème : « Harmonisation intégrée des documents d’identité et de voyage dans l’espace AES : état des lieux, défis et opportunités pour la libre circulation des personnes et des biens ». L’événement, organisé par l’Office national d’identification (ONI) sous l’égide du ministère de la Sécurité, s’est achevé ce vendredi par une cérémonie officielle présidée par le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.

La capitale burkinabè a abrité, du 15 au 19 septembre, la 6ᵉ édition de la Journée internationale de l’identité, placée sous le thème : « Harmonisation intégrée des documents d’identité et de voyage dans l’espace AES : état des lieux, défis et opportunités pour la libre circulation des personnes et des biens ». L’événement, organisé par l’Office national d’identification (ONI) sous l’égide du ministère de la Sécurité, s’est achevé ce vendredi par une cérémonie officielle présidée par le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.

Vers une identité confédérale dans l’espace AES

La rencontre a réuni de larges délégations du Burkina Faso, du Mali et du Niger, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). Les discussions ont porté sur l’interfaçage des systèmes d’identification, la gestion intelligente des frontières et les défis liés à l’interopérabilité régionale.

À l’issue des travaux, les participants ont adopté plusieurs recommandations, notamment l’opérationnalisation d’une feuille de route commune, la modernisation numérique et sécurisée des bases d’identification, ainsi que l’intégration des populations vulnérables et déplacées internes.

Un enjeu de souveraineté et d’inclusion

S’exprimant au nom du Chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, le Premier ministre a rappelé que l’identité constitue « le socle de l’État, la première reconnaissance de l’existence, et la clé d’accès à tous les droits fondamentaux ». Il a insisté sur la nécessité d’une identité harmonisée et confédérale au sein de l’AES, gage de libre circulation, de sécurité régionale et de cohésion sociale.

Trois axes stratégiques ont été tracés : des systèmes d’identification interopérables et numériques, l’harmonisation des documents de voyage dans l’espace AES, et l’inclusion des personnes vulnérables par des solutions innovantes et adaptées.

Des avancées concrètes sur le terrain

En marge des assises, de nombreuses activités ont mobilisé la population. Plus de 27 000 demandes de cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) ont été enregistrées lors d’opérations spéciales, tandis que des expositions technologiques, des panels de haut niveau et des journées portes ouvertes ont permis de sensibiliser sur les enjeux liés à l’identité.

Pour Bassolma Bazié, président de la Commission nationale de la Confédération des États du Sahel, cette dynamique dépasse la simple gestion administrative : « La souveraineté ne se dit pas, elle s’organise. Et vous l’avez prouvé à travers l’inclusion des pays frères et la mise en œuvre rigoureuse de décisions structurantes. »

Avec cette édition 2025, l’AES pose ainsi un jalon décisif vers une harmonisation des documents d’identité, considérée comme un levier stratégique pour renforcer à la fois la sécurité, la mobilité et l’intégration régionale.

Constant Danimbe
Constant Danimbe
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