À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, les militantes du parti Les Transformateurs ont marqué cette date symbolique par un geste fort : l’inauguration d’une bibliothèque baptisée « Le Labo Illim ». Cet espace de lecture et de réflexion a été officiellement ouvert le 8 mars 2025 dans les locaux du parti, situés dans le 7ᵉ arrondissement de N’Djamena, sous la présidence de Dr Succès Masra.
Fruit d’un appel aux dons de livres lancé quelques jours plus tôt, cette initiative illustre l’engagement des Transformatrices en faveur du savoir et de l’émancipation intellectuelle. Lors de la cérémonie, la vice-présidente chargée de l’engagement et du leadership féminin, Hoinathy Moh Ndomal Claudia, a souligné l’importance de cette bibliothèque, qui vient enrichir un lieu déjà reconnu pour son rôle dans le débat et l’engagement politique. Désormais, a-t-elle affirmé, « Le siège du parti devient aussi un temple du savoir et de la culture ».
Elle a également mis en lumière les nombreux défis qui persistent pour les femmes tchadiennes, confrontées à des stéréotypes, des discriminations et diverses formes de violences. Malgré les avancées, les inégalités demeurent une réalité préoccupante.
À travers cette initiative, les Transformatrices entendent offrir un espace de ressources intellectuelles et militantes. « Nous avons compris que nous ne sommes pas seulement un parti politique, mais aussi une académie. Cette bibliothèque est un symbole de lutte et de résistance », a déclaré Hoinathy Moh Ndomal Claudia.
Le président du parti, Dr Succès Masra, a pour sa part insisté sur l’importance du savoir comme levier d’espoir et de transformation sociale. « Lire, c’est rester vivant et repousser les limites. Un peuple qui manque de connaissance est un peuple en danger », a-t-il affirmé. Il a également plaidé pour une égalité des droits qui ne se limite pas à une simple ressemblance entre les individus, mais qui garantisse à chacun un statut fondamental et inaliénable.
Enfin, il a appelé à la reconnaissance pleine et entière des droits des femmes et a plaidé pour l’abolition de l’expression « Mara Sakite » (citoyenne de seconde classe). Il a insisté sur la nécessité d’investir dans l’éducation des filles et de leur inculquer la confiance en elles.
Par cette action, les Transformatrices renforcent leur engagement en faveur de l’égalité et du progrès, affirmant que la lutte pour les droits des femmes passe aussi par l’accès au savoir.
