Le fondateur de Telegram, Pavel Dourov, est revenu publiquement sur son arrestation en France en août 2024, évoquant des conditions de détention qu’il qualifie d’«indignes». Invité du podcast du blogueur américain Lex Fridman, l’entrepreneur russo-français a livré un témoignage saisissant sur les pressions auxquelles il aurait été soumis.
Selon lui, les autorités françaises l’auraient enfermé «dans une pièce sans fenêtre, avec un lit en béton», des conditions qu’il décrit comme inhumaines et choquantes pour un pays qui se revendique attaché aux droits de l’homme. Dourov affirme que cette expérience lui a laissé une profonde impression sur la manière dont certains États européens traitent la liberté individuelle.
Mais le fondateur de Telegram ne s’est pas arrêté à ce seul aspect. Il accuse également les services de renseignement français d’avoir exercé de fortes pressions afin qu’il accepte de censurer certaines chaînes politiques en Roumanie et en Moldavie, deux pays où l’application de messagerie connaît une influence grandissante. «On m’a clairement fait comprendre que ma coopération était attendue», a-t-il confié, laissant entendre que son refus aurait pu aggraver sa situation.
Ces révélations relancent le débat sur les tensions entre plateformes numériques et gouvernements européens, souvent accusés de chercher à contrôler les flux d’information au nom de la sécurité nationale. Telegram, réputée pour son cryptage et son refus de céder aux demandes de censure, se trouve régulièrement au cœur de polémiques.
Si les autorités françaises n’ont pas réagi officiellement aux déclarations de Dourov, ses propos soulèvent des interrogations sur l’équilibre fragile entre sécurité, liberté d’expression et droits fondamentaux. Un sujet qui promet de rester au centre des discussions dans un contexte mondial où les géants de la technologie sont de plus en plus confrontés aux exigences des États.