Le président américain Donald Trump a menacé d’engager des poursuites judiciaires contre la BBC, après la diffusion d’une version montée de l’un de ses discours dans l’émission d’investigation Panorama. La société de radiodiffusion britannique a confirmé avoir reçu une lettre de la part des avocats du président, précisant dans un communiqué qu’elle « y répondra en temps voulu ».
Au cœur de la controverse : un épisode de Panorama, diffusé en octobre dernier, qui présentait un extrait modifié d’un discours prononcé par Donald Trump. Le montage laissait entendre que le dirigeant appelait explicitement ses partisans à prendre d’assaut le Capitole américain, alors que dans la version originale, il les exhortait à « exprimer leur opinion de façon pacifique ».
La polémique a été renforcée par la séquence diffusée immédiatement après cet extrait : des images de foules marchant en direction du Capitole, donnant l’impression qu’elles répondaient à un appel du président. Selon les précisions apportées, ces scènes avaient été filmées avant que Donald Trump ne prenne la parole, lors d’un vaste rassemblement organisé à Washington.
Cette affaire relance le débat sur les responsabilités des médias audiovisuels en matière de montage, de contextualisation et de vérification, dans un climat politique particulièrement polarisé. La BBC, souvent citée comme référence journalistique, se retrouve ainsi au centre d’un épisode embarrassant qui pourrait avoir des répercussions juridiques et médiatiques.
