Les relations diplomatiques entre l’Algérie et la France connaissent un nouveau coup de froid. Dimanche 13 avril, Alger a exigé le départ sous 48 heures de douze agents de l’ambassade de France en poste sur son territoire. Cette décision fait suite à la mise en examen récente de trois ressortissants algériens en France, que les autorités algériennes jugent « injustifiée et politiquement motivée ».
Selon plusieurs sources diplomatiques, les agents visés par cette mesure sont soupçonnés par Alger d’avoir eu un rôle actif dans le suivi de ces dossiers judiciaires, que le gouvernement algérien qualifie d’« ingérence inacceptable dans les affaires intérieures ».
Du côté français, la réaction n’a pas tardé. Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a fait savoir que la France « se réserve le droit de répliquer immédiatement et de manière proportionnée » si Alger ne revient pas sur sa décision. « Nous appelons au dialogue, mais nous n’excluons aucune option », a déclaré une source diplomatique à Paris.
Cette escalade intervient dans un contexte déjà tendu entre les deux pays, marqué par des désaccords persistants sur les questions de sécurité, de coopération judiciaire et de mémoire coloniale.À l’heure actuelle, les autorités françaises n’ont pas précisé quelles mesures pourraient être prises en représailles, mais plusieurs experts évoquent la possibilité de sanctions diplomatiques ou de restrictions sur certaines formes de coopération bilatérale.
Les regards se tournent désormais vers les prochaines heures, décisives pour l’avenir des relations franco-algériennes.