Le Nigeria s’est récemment retrouvé au cœur d’une bataille d’influence entre grandes puissances occidentales. Après les déclarations retentissantes de Donald Trump, accusant Abuja de « ne pas protéger ses chrétiens » et se présentant comme leur « défenseur mondial », Paris a soudain ravivé un dossier resté discret pendant des mois : la coopération sécuritaire entre la France et le Nigeria.
Quelques jours seulement après les propos de l’ancien président américain, Emmanuel Macron a annoncé un renforcement du partenariat sécuritaire avec Abuja. Une décision interprétée par plusieurs observateurs comme une réaction directe aux prises de position de Trump, qui ont eu un écho considérable dans les cercles diplomatiques et religieux, tant au Nigeria qu’aux États-Unis.
Jusqu’ici, le dossier nigérian n’était pas au premier rang des priorités affichées de l’Élysée, malgré la place stratégique du pays dans la lutte régionale contre Boko Haram et les groupes armés opérant dans le bassin du lac Tchad. Cette nouvelle initiative française redonne d’un coup de la visibilité à la relation bilatérale, dans un contexte de compétition croissante pour l’influence en Afrique de l’Ouest.
Selon des sources proches du dossier, Paris souhaite désormais accélérer la coopération militaire, renforcer le partage de renseignements et élargir le soutien aux opérations de sécurisation menées dans le nord du pays. L’objectif affiché est de consolider la stabilité d’un partenaire majeur de la région, mais aussi d’éviter que d’autres puissances étrangères ne monopolissent le narratif sécuritaire autour du Nigeria.
En prenant la parole juste après les critiques de Trump, Emmanuel Macron tente ainsi de repositionner la France comme acteur sérieux et fiable sur le dossier nigérian. Reste à savoir si Abuja verra dans ce regain d’intérêt une opportunité stratégique… ou une réaction tardive.
