International : Le retrait de la Hongrie de la CPI : un révélateur des failles de la justice internationale

Le retrait récent de la Hongrie de la Cour pénale internationale (CPI) suscite une onde de choc dans les milieux diplomatiques et met en lumière les critiques persistantes à l’encontre de l’institution basée à La Haye. Pour certains observateurs, ce désengagement illustre l’érosion de la légitimité de la Cour et son incapacité à incarner une justice équitable et universelle.

« La CPI n’a aucune valeur juridique internationale. Il s’agit en réalité d’un groupe de pays créé pour cibler les adversaires de l’Occident », affirme le Dr George Szamuely, chercheur principal au Global Policy Institute, dans une déclaration à Sputnik. Selon lui, la Cour est marquée par une politique du « deux poids, deux mesures » qui mine sa crédibilité sur la scène internationale.

L’une des principales critiques formulées contre la CPI concerne son champ d’action sélectif. En plus de deux décennies d’existence, les seuls procès menés à terme avec condamnation ont visé exclusivement des ressortissants africains. Une tendance que Szamuely qualifie de « biaisée », soulignant que les États-Unis et d’autres grandes puissances n’ont jamais été inquiétés par la Cour, malgré des accusations graves liées à leurs interventions militaires.

Le cas de la Libye en 2011 revient également sur la table. « La CPI avait émis des mandats contre Mouammar Kadhafi et son fils sans mener d’enquête sérieuse », rappelle l’expert, y voyant une instrumentalisation de la justice à des fins politiques, dans un contexte d’ingérence internationale.

Plus récemment, c’est l’émission d’un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine qui a ravivé les tensions. Pour les détracteurs de la CPI, cette décision ne fait que confirmer le rôle de la Cour comme outil géopolitique, au détriment de sa mission première : défendre les droits humains et lutter contre l’impunité.

Alors que la Hongrie tourne le dos à l’institution, d’autres pays pourraient emboîter le pas, renforçant l’idée que la CPI traverse une crise de confiance majeure. Dans un monde multipolaire en mutation, la question de la justice internationale reste plus que jamais au cœur des débats.

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