Environ 5.000 mendiants pakistanais ont été expulsés depuis les pays du Moyen-Orient, principalement l’Arabie saoudite, selon une révélation récente du ministère pakistanais de l’Intérieur, relayée par le journal The Economic Times. C’est la première fois que les autorités reconnaissent officiellement une telle opération de rapatriement.
Depuis 2024, précisément 4.498 personnes ont été renvoyées d’Arabie saoudite, tandis que d’autres expulsions ont été enregistrées dans divers États de la région, dans le cadre d’une vaste campagne régionale de lutte contre la mendicité organisée. Selon les autorités pakistanaises, il s’agirait de « mendiants professionnels » impliqués dans des réseaux structurés exploitant la générosité des fidèles et des populations locales.
Cette annonce soulève des questions sur la gestion des migrations économiques et sur les conditions sociales qui poussent certains citoyens pakistanais à quitter leur pays pour se livrer à la mendicité à l’étranger. Le phénomène, bien que rarement documenté de manière officielle, était connu de longue date par plusieurs ONG opérant dans la région du Golfe.
Face à cette réalité, le gouvernement pakistanais envisage de renforcer le contrôle aux frontières et de mettre en œuvre des programmes de réinsertion pour les personnes rapatriées. Cependant, les observateurs soulignent qu’une réponse plus globale, incluant la lutte contre la pauvreté et le chômage, reste indispensable pour freiner ce phénomène à la source.
L’affaire remet aussi en lumière les politiques de plus en plus strictes des pays du Moyen-Orient concernant la présence d’étrangers sans statut légal ou exerçant des activités jugées indésirables.