Le Gabon vient d’acter son engagement en faveur du règlement pacifique des différends sur la scène internationale. Ce vendredi, à Hong Kong, le pays a officiellement signé la Convention portant création de l’Organisation Internationale de la Médiation (IOMed), une initiative portée par la Chine et soutenue par plus d’une trentaine de nations.
C’est le Ministre de l’Environnement, de l’Écologie et du Climat, Mays Mouissi, qui a représenté le Gabon lors de cette cérémonie de haut niveau, en lieu et place du Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération, chargé de l’Intégration et de la Diaspora, Michel Régis Onanga M. Ndiaye, retenu dans le pays.
La signature de cette Convention marque une étape décisive pour l’IOMed, une nouvelle structure intergouvernementale qui entend proposer une alternative pacifique aux contentieux internationaux, en s’appuyant sur la médiation diplomatique plutôt que sur l’affrontement ou la judiciarisation systématique des conflits. Elle se positionne comme un complément aux mécanismes existants, tels que la Cour internationale de Justice ou les procédures d’arbitrage.
Présidée par le Ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, la cérémonie a rassemblé plusieurs délégations étatiques et des représentants d’organisations internationales, dont ceux des Nations Unies, témoignant ainsi de l’intérêt croissant pour des voies de résolution consensuelles et inclusives.
Une adhésion porteuse de sens pour le Gabon
En signant cet accord, le Gabon réaffirme sa volonté de contribuer activement à la paix mondiale et à la consolidation d’un ordre international fondé sur le dialogue, la coopération et le multilatéralisme. Une position cohérente avec sa diplomatie proactive en Afrique centrale et sur la scène africaine en général.
Dans un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques persistantes, des conflits armés prolongés et la montée des rivalités entre puissances, l’adhésion du Gabon à l’IOMed apparaît comme un choix stratégique et éthique. Il s’agit d’une reconnaissance du rôle que les petits et moyens États peuvent jouer dans la prévention des crises et la gestion non-violente des différends.
La médiation, un outil du XXIe siècle
L’IOMed se donne pour mission de faciliter les dialogues entre États, mais aussi entre États et ressortissants étrangers ou encore entre entités privées internationales. Cette vision inclusive de la médiation internationale vise à s’adapter aux nouvelles réalités des relations mondiales, où les conflits ne sont plus seulement interétatiques, mais parfois transnationaux ou liés à des intérêts économiques globaux.
Avec cette signature, le Gabon se place dans le sillage des nations qui croient encore à la force de la parole, à la diplomatie de proximité et à la recherche de solutions durables par l’écoute et la négociation.