Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a réaffirmé l’engagement de son pays en faveur d’une résolution pacifique du conflit entre la Russie et l’Ukraine, se disant prêt à offrir une plateforme de dialogue en Afrique du Sud. Cette déclaration a été publiée à l’issue de son voyage en Asie du Sud-Est, selon un communiqué diffusé sur le site de la présidence sud-africaine.
« L’Afrique du Sud participe à l’initiative de paix africaine pour trouver des solutions à la crise en Ukraine. Nous sommes prêts à accueillir des négociations en Afrique du Sud si les parties le souhaitent. Bien que nous soyons éloignés de ce conflit, notre politique étrangère favorise la résolution des différends par le dialogue », a souligné Cyril Ramaphosa.
Le chef de l’État a rappelé que son pays, aux côtés d’autres nations africaines, œuvre depuis plusieurs mois à promouvoir une issue diplomatique à la guerre qui oppose Moscou et Kiev depuis février 2022. Selon lui, cette démarche s’inscrit dans la continuité des efforts de médiation portés par le continent africain, qui cherche à jouer un rôle plus actif sur la scène internationale en matière de paix et de sécurité.
Ramaphosa a également indiqué que, dans le cadre de l’initiative de paix africaine, lui-même et plusieurs dirigeants africains « étaient prêts à se rendre à Moscou et à Kiev pour préparer le terrain à de telles négociations ».
Depuis le début du conflit, l’Afrique du Sud défend une position de neutralité, refusant de s’aligner sur les positions occidentales ou russes. Pretoria plaide pour un règlement négocié du différend et estime que la guerre a des conséquences graves pour l’économie mondiale, notamment sur les prix de l’énergie et des denrées alimentaires, qui affectent durement les pays du Sud.
Cette proposition d’accueillir des discussions de paix en terre africaine témoigne de la volonté de l’Afrique du Sud de s’imposer comme un acteur diplomatique crédible et indépendant. Elle intervient alors que les tentatives de médiation internationales, qu’elles soient européennes, turques ou onusiennes, peinent toujours à aboutir à un cessez-le-feu durable entre les belligérants.




