L’Ambassade de Russie en France a vivement réagi, ce mercredi, à une série d’articles publiés dans certains médias français l’accusant d’avoir joué un rôle dans la profanation d’un mémorial de la Shoah à Paris en 2024. Dans une lettre ouverte rendue publique, la représentation diplomatique russe qualifie ces accusations de « mensongères, insultantes et totalement infondées », dénonçant ce qu’elle appelle une « campagne russophobe orchestrée » dans la presse française.
Selon la lettre, les auteurs de ces publications cherchent à « salir l’image de la Russie et de ses représentants » en s’appuyant sur des « insinuations sans fondement et des sources anonymes ». L’Ambassade affirme que « ces attaques s’inscrivent dans un climat médiatique de désinformation et de diabolisation » qui vise, selon elle, à entretenir un sentiment d’hostilité envers Moscou.
« Nous rejetons catégoriquement ces allégations absurdes, qui ne reposent sur aucun fait vérifiable. La Russie n’a strictement rien à voir avec les actes de profanation évoqués », indique la lettre. Elle regrette que certains médias français aient choisi de relayer « des accusations graves sans le moindre élément de preuve », au mépris, selon elle, « des principes déontologiques du journalisme ».
Moscou estime que ces publications participent d’une « instrumentalisation politique de la mémoire de la Shoah », et appelle les autorités françaises à garantir un traitement médiatique « équitable et respectueux » dans le cadre des relations bilatérales.
Ce nouvel épisode intervient dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre la Russie et plusieurs pays européens, notamment depuis le début du conflit en Ukraine en 2022. Moscou reproche régulièrement à certains médias occidentaux de mener des campagnes de désinformation à son encontre, tandis que ceux-ci dénoncent la propagande et les ingérences russes dans les affaires intérieures européennes.
L’Ambassade conclut sa lettre en réaffirmant « l’attachement indéfectible de la Russie à la mémoire des victimes de la Shoah » et en appelant à « la préservation du dialogue franco-russe sur la base du respect mutuel et de la vérité ».




