La Chine et la Russie ont lancé ce dimanche une nouvelle série d’exercices militaires navals conjoints en mer du Japon, baptisés « Joint Sea-2025 », marquant un nouvel épisode dans leur coopération stratégique en pleine consolidation.
Selon le ministère chinois de la Défense, ces manœuvres visent à approfondir le partenariat stratégique global entre les deux puissances, dans un contexte de tensions persistantes avec les États-Unis et leurs alliés. Elles incluent des opérations de lutte conjointe contre des sous-marins, de défense aérienne et antimissile, ainsi que des combats maritimes.
Quatre navires chinois, dont des destroyers lance-missiles, ont rejoint leurs homologues russes au large du port de Vladivostok pour ces manœuvres qui s’étendront sur trois jours, avant des patrouilles prévues dans les eaux du Pacifique.
Selon RFI, ces exercices conjoints ne sont pas nouveaux. Initiés en 2012, ils prennent cette année une dimension politique particulière, quelques semaines avant la visite annoncée du président russe Vladimir Poutine en Chine, à l’occasion du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai et du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La convergence stratégique entre Moscou et Pékin s’est renforcée depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Pékin, qui n’a jamais condamné l’invasion, a vu ses échanges commerciaux avec Moscou atteindre 245 milliards de dollars en 2024, soit une hausse de 66 % par rapport à 2021. Ce soutien économique est devenu vital pour la Russie, visée par de lourdes sanctions occidentales.
Malgré les accusations du président ukrainien Volodymyr Zelensky affirmant que Pékin fournirait des armes et des mercenaires à la Russie, la Chine a catégoriquement démenti tout soutien militaire direct.
Ces nouvelles démonstrations navales confirment que Pékin et Moscou entendent renforcer leur posture commune face à ce qu’ils perçoivent comme un ordre mondial dominé par l’Occident.