Seize ans après sa mort, la mémoire d’Omar Bongo Ondimba continue d’habiter l’histoire politique du Gabon. En ce 8 juin, jour anniversaire de sa disparition, le président de la République, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a salué la mémoire de l’ancien chef d’État, qualifiant son legs de « référence majeure » dans la construction nationale.
Dans un message empreint de solennité, la Présidence de la République a rappelé la stature d’« homme d’État visionnaire » de celui qui a dirigé le Gabon pendant plus de quarante ans. Artisan de la stabilité, promoteur du dialogue et de l’unité, Omar Bongo Ondimba demeure, aux yeux de nombreux Gabonais, un symbole d’équilibre dans un pays longtemps considéré comme l’un des plus stables d’Afrique centrale.
L’hommage rendu ce dimanche par le chef de l’État gabonais s’inscrit dans une dynamique de mémoire nationale, à l’heure où le pays est engagé dans une transition politique décisive. « Son héritage politique, forgé dans la continuité et la recherche de la paix, demeure une référence majeure pour la construction de notre nation », souligne le communiqué de la présidence.
Omar Bongo, décédé le 8 juin 2009 à Barcelone, a marqué plusieurs générations de Gabonais, autant par sa longévité au pouvoir que par sa politique de dialogue et de négociation. À la tête du pays dès 1967, il a su imposer une gouvernance fondée sur la centralisation du pouvoir, tout en maintenant une relative paix sociale dans un contexte sous-régional souvent instable.
Pour de nombreux observateurs, l’hommage rendu ce jour par les autorités de la transition revêt aussi une portée symbolique : il témoigne de la volonté d’inscrire la transition actuelle dans une continuité historique, où les leçons du passé servent de boussole pour l’avenir.
En ce jour de recueillement, le peuple gabonais se souvient avec émotion de celui qui fut, pendant plus de quatre décennies, le visage d’un État. Un hommage sobre mais chargé de sens, dans un Gabon en quête de renouveau, sans renier les fondations de son histoire politique.